Première semaine : acclimatation et moments de bonheur (Marine)

     Ca y est la première semaine complète du projet est terminée, elle est passée à la vitesse de l'éclair et j'ai déjà peur de ne pas voir passer les deux autres ! Voici donc un petit résumé de ce qui s'est passé :

     Lundi matin, arrivée à l'hôpital à 8 heures, nous ne savons pas trop ce que nous devons faire ni où nous devons aller, nous savons juste que deux d'entre nous doivent accompagner l'infirmiere Mme Thoa et la sous-directrice Mme Hoan, qui partent en France cet automne. Nous montons donc dans l'aile administrative pour essayer de les trouver et de voir si les autres peuvent allez au bâtiment d'ergothérapie. Nous trouvons Mme Thoa qui nous apprend que Mme Hoan est en mission et ne sera donc pas là aujourd'hui. Adeline reste avec Thoa et le reste d'entre nous rejoignions les activités où nous commençons par jouer aux dominos avec les patients dans la salle de lecture, puis c'est l'heure des chaises musicales (nous participons aussi ! ). Ensuite nous faisons des perles avec le personnel. A onze heures et demie c'est déjà l'heure de manger, Adeline nous a rejoint, nous mangeons avec les éducatreurs dans la salle de lecture, puis c'est sieste jusqu'à deux heures. L'après-midi, nous participons au cours de français avec M. Quang, le professeur. Le mardi et le mercredi ressemblent beaucoup au lundi, sauf qu'il n'y a pas de cours de francais le mardi.

     Jeudi, nous apprenons à 7 heures que nous avons rendez-vous (à 7h30) avec le directeur de l'hopital et Pierette dans un café chic de Nhatrang (Le fameux La Lousiane ! ) pour discuter de l'achat du matériel de la cuisine, ce qui nous permettrait de mettre en place des ateliers la semaine prochaine. Cet entretien nous permet de voir un peu plus en avant et même un peu pour les années à venir, ce qui est un bon présage pour commencer la journée. Dès la fin de cette réunion informelle, nous partons avec Pierette pour l'hôpital pour le cours de francais du matin. L'après-midi, nous nous installons dans la salle de lecture pour faire des origamis avec les patients. Au début ils n'osent pas venir en faire avec nous, mais un éducateur vient nous rejoindre puis quelques patients se jettent à l'eau.

    Le vendredi matin, Pierette vient nous chercher à la guesthouse pour aller achetter le matériel pour la cuisine. Direction le grand marché, où Vincent échange nos euros contre des dongs vietnamiens dans une bijouterie car le taux de change y est plus intéressant que dans les banques. Nous allons ensuite acheter l'électroménager, les ustensiles de cuisine et la vaisselle : le tout pour environ 10 millions (de dongs ). Nous rentrons et mangeons rapidement avant de partir pour l'hôpital, là-bas c'est le grand saut pour Adeline qui a passé les midis de la semaine à préparer une activité de mimes avec deux des éducateurs : Du (à prononcer you) et Vu qui lui ont permis de traduire du francais ou de l'anglais au vietnamien les animaux ou les objets à mimer. Nous sommes contents car beaucoup de patients sont présents et dès le début ils se prêtent au jeu, même certaines des femmes qui sont d'habitude silencieuses au fond de la pièce participent. Pour bien finir la journée nous apprenons une chanson en vietnamien avec eux.

    Le début de la semaine a été pour moi la redécouverte de l'hôpital qui m'avait laissé un goût de pas assez l'an dernier. Il a fallu un petit temps pour s'habituer au rythme de l'hôpital (qui peut sembler lent) et à communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue (ni l'anglais, qui semble parfois universel), mais aussi pour prendre ses marques tout simplement. Une fois ce cap passé, les choses deviennent plus faciles : on prend des initiatives, on propose des activités. A partir de mercredi les choses se sont accélérés, on savait ce qu'on voulait faire aussi bien pour les cours de Francais que pour les activités et l'aménagement de la cuisine (même si on change souvent d'avis).

La semaine a été ponctuée de petits moments de bonheur qui pour moi font tout le charme de cette expérience : jouer aux dominos avec les patients ce qui au début était notre seul moyen d'interaction avec eux, voir le sourire de certains d'entre eux, arriver à faire faire une grue en origami à une patiente alors qu'elle ne pensait pas pouvoir le faire, rigoler avec les éducateurs aux repas de midi...